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LA CONSERVATION DE LA FAUNE EST UN BESOIN

Cela fait maintenant plus de 5 heures que nous descendons le lit du mayo Ndugba. La chaleur est insoutenable et mon corps commence à crier grâce. Mes pieds me font souffrir, mes jambes pourtant aguerries ne me soutiennent plus que difficilement. J’ai le souffle court et l’épaule qui porte mon arme en bandoulière me lance atrocement. Pourtant, je continue d’avancer. Oscillant entre espoir et découragement.

Cent fois, j’ai cru apercevoir un corps se mouvoir. Cent fois, il m’a semblé entendre le son d’une pioche s’enfonçant dans la roche. À chaque fois mon cœur s’est emballé, libérant un flot d’adrénaline suffisant pour chasser la fatigue et contraindre mon esprit à un état de vigilance extrême.

Mais aujourd’hui, une fois de plus, nous n’avons vu personne. Seulement les stigmates de la nuit passée, et du petit matin. Des trous béants creusés dans le sable, asséchant un petit plus la rivière année après année. Comme souvent, les orpailleurs nous ont échappé. Nous rentrons au camp la tête basse et le cœur lourd. Le soleil est presque couché et personne ne tarde à retrouver ses quartiers.

Mais aujourd’hui, une fois de plus, nous n’avons vu personne. Seulement les stigmates de la nuit passée, et du petit matin. Des trous béants creusés dans le sable, asséchant un petit plus la rivière année après année. Comme souvent, les orpailleurs nous ont échappé. Nous rentrons au camp la tête basse et le cœur lourd. Le soleil est presque couché et personne ne tarde à retrouver ses quartiers.

En m’endormant ce soir-là, les muscles endoloris et le moral miné, j’ai envie de tout arrêter. Je me dis que nous sommes trop peu, trop isolés. Que les moyens à notre disposition sont insignifiants par rapport aux menaces auxquelles nous faisons face. Que les soutiens ne sont que de façade. Que nous sommes seuls, depuis trop longtemps.

Ce soir, j’ai simplement envie de rentrer chez moi, reprendre une vie « normale » auprès des miens, dans le confort et la sécurité. Alors, mes yeux se ferment et je rêve que je suis loin de cette Afrique que j’ai pourtant dans la peau.

La réalité me rattrape quelques heures plus tard sous la forme de mon réveil qui sonne. Le jour pointe, il est temps de repartir. J’organise la patrouille en fonction des traces aperçues la veille. Je regarde mon équipe s’engouffrer dans le pick-up et tente d’ignorer leurs mines sombres. Je démarre le moteur de la voiture et nous partons à vive allure sur le chemin de terre que nous avons mis des semaines à façonner.

Soudain, un mouvement attire mon attention sur la droite. Je stoppe immédiatement le véhicule. La terre tremble soulevant un immense nuage de poussière. Le temps s’arrête, personne ne dit un mot. Chacun vit le moment pour soi. Les éléphants font toujours cet effet-là.

Alors, je me souviens. C’est pour eux que je me bats. Pour ces animaux majestueux, et pour tous les autres qui me donnent tant d’émotions.

Pour eux, nous ne pouvons pas abandonner, ni maintenant, ni jamais.

POURQUOI CE BLOG ?

La raison d’être de ce blog est de vous permettre de mieux comprendre les multiples facettes de la conservation de la faune. Vous y trouverez les récits de nos victoires et de nos défaites en toute transparence, de multiples anecdotes sur la faune sauvage et les acteurs clés qui soutiennent nos valeurs et nos actions.

Vous pourrez suivre nos aventures de conservation et prendre part à l’un des plus grands combats de notre siècle.

 Bonne lecture.

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