Braconniers, orpailleurs, coupeurs de bois, bergers ou pêcheur illégaux partagent un point commun. Lorsqu’ils repèrent nos équipes de lutte anti-braconnage, ils prennent immédiatement leurs jambes à leur cou ! Le biotope dense, le sol accidenté par la bioturbation des vers, leur connaissance parfaite de l’environnement et parfois l’organisation prudente des malfaiteurs, rendent les interpellations difficiles, et parfois dangereuses. Sans compter que ces acteurs illégaux interviennent de plus en plus en pleine nuit. Il n’est pas si rare qu’un ou plusieurs individus au sein d’un groupe nous échappent, ou bien que les informations collectées en situation ne nous permettent pas d’intervenir en toute sécurité.

Nous avons ainsi éprouvé plusieurs nouvelles stratégies en utilisant l’outil technologique.

La première consiste à la mise en place de pièges photographiques discrets, quasi-invisibles, sur des couloirs de passage stratégiques. Les photos ainsi capturées ont permis l’identification de certains intrus. Une étroite collaboration avec les autorités locales nous permet d’interpeller les malfrats directement au sein de leurs villages, lorsqu’ils ne s’y attendent pas.
Aussi, l’utilisation de drones nous a permis tour à tour de filmer des orpailleurs en flagrant délit, et par poursuites aériennes à pousser ces individus vers nos équipes anti-braconnage en embuscade, ou encore de faire fuir un troupeau d’éléphants menacés par un groupe de braconniers lourdement armés. Désormais, nos équipes anti-braconnage se déplacent dès que possible avec une caméra embarquée pour sécuriser l’image en toute discrétion, avant de procéder aux interventions.